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  • Anaïs BERLINGEN

L’école Victor-Hugo expérimente la scolarisation d’enfants polyhandicapés

Dernière mise à jour : 23 janv. 2023

Un Parcours de Scolarisation unique


La scolarisation d’enfants polyhandicapés existe en France dans des Unités d’Enseignements implantées dans des écoles et rattachées à des structures médico-sociales.

Mais le parcours de scolarisation Clermontois est unique.

Grégory GADALOU, directeur de l’ESHM Chanteranne explique que « ce parcours de scolarisation est le résultat d’un travail collectif de 5 ans avec les parents (APEHMD), la mairie de Clermont-Ferrand, le conseil départemental, la DSDEN, l’ARS et les différents partenaires médico-sociaux ( L’APF, l’ADAPEI 63, l’IEM de Romagnat).

L’objectif premier de ce projet était de permettre et proposer une solution de scolarisation aux enfants polyhandicapés de 3 à 16 ans sur un espace de droit commun, prenant en compte leurs besoins et l’adaptation nécessaire de l’environnement scolaire ».


3 ans...où la priorité est donnée aux apprentissages scolaires !


Voici un petit bilan de l’ULIS ( Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) implantée dans l’école Victor-Hugo à Clermont-Ferrand. Ce dispositif est née en 2019...

Elle a été créé dans un but de continuité à l’ULIS-école de Clermont-Ferrand, école élémentaire spécialisée Chanteranne Ed-Motrice.


Cette ULIS s’adresse spécifiquement aux enfants Polyhandicapés qui cumulent une déficience intellectuelle lourde et un handicap physique sévère.


Ce dispositif ULIS construit des élèves. L’enjeu est de développer des modalités de communication, de compréhension et de restitution.

12 enfants de 7 à 11 ans font partie de cette classe. Durant leur semaine, ils se rendent aussi, par moment, dans leurs établissements type IME, IMP…

L’enseignant de l’ULIS, Alexandre CROUZET explique que « les enfants sont essentiellement avec moi et je les envoie en classe quand c’est le bon moment et qu’on s’est rassuré de leur bien-être. Tous les élèves devraient pouvoir aller en classe. Ce n’est pas le cas parce que je n’ai pas assez d’AESH( Accompagnants d’Enfants en Situation de Handicap). Pourtant c’est indispensable pour développer des compétences cognitives. Ils ont tous quelque chose à saisir, l’ambiance de la classe, un temps d’écoute, de la socialisation... ».

Cette organisation demande une préparation minutieuse et elle est conditionnée par la présence des 7 AESH . Si l’un d’entre eux est absent, l’ULIS est déstabilisée, les temps d’inclusion en classe supprimé.


En 3 ans les différents acteurs témoignent du positif de ce projet :


  • L’enseignant d’ULIS « un enfant a besoin d’être stimulé tout le temps, d’être au milieu de partenaires efficients. Nos élèves sont en récréation avec les autres copains de l’école, les élèves viennent les voir, ils vont se balader, ils se racontent des histoires. Tout ça leur permet de développer des compétences cognitives. »

  • La directrice de l’école « il est vraiment dans une posture d’élève.[... ]On est entrain de fabriquer des futures générations d’adultes qui auront un regard bienveillant sur le handicap[…] L’ULIS a des effets positifs sur tout le monde ».

  • L’enseignant de CE1-CE2 « Il est vraiment intégré dans les apprentissages […] C’est ultra flexible. »

  • Les parents ont vu aussi l’évolution de leur enfant. « Il arrive à se canaliser sur certains exercices ».


Et après ?


L’éducation nationale a ouvert un prolongement du dispositif pour les 12-16 ans à la rentrée 2021 au collège Saint-Exupéry à Lempdes.





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